Surréaliste

J’ai cherché partout. Patiemment. Je savais que ce ne serait pas forcément évident, même s’il est pourtant facile d’en trouver partout, à n’importe quel moment dans n’importe quel coin de la planète. Je pensais que je trouverais plus vite, c’est quelque chose que je flaire d’ordinaire rapidement mais je dois avouer que cette fois-ci, la tâche a été plus ardue.

J’ai cherché longtemps. Patiemment. Je me disais que parfois certain(e)s se cachent, tapi(e)s dans l’ombre, attendant le moment propice pour apparaître dans un éclair fulgurant que celles et ceux de leur espèce maîtrisent avec un brio qui ne cesse de me surprendre tout autant que de m’accabler.

Alors je l’ai traqué(e). J’ai observé. Épié. Tendu des pièges dans lesquels je sais qu’ils et elles peuvent facilement tomber. J’ai attendu. Patiemment. J’ai fouillé partout. Dans les moindres recoins. J’ai changé d’approche, tentant de les prendre à revers en véritable tacticien militaire que j’aurais pu être.

J’ai cru en voir un(e) à quelques reprises, instants fugaces vite effacés qui m’ont révélés que, non, décidément, ce que je cherchais continuait encore et toujours à m’échapper. Je n’ai pas baissé la garde, c’eut été trop facile pour ce(tte) sournois(e) qui n’attendait forcément que ça pour surgir devant moi dans toute sa splendeur.

Ne va pas croire que je suis dépité d’avoir fait chou blanc. Je devrais même être plutôt satisfait mais je ne suis pas totalement persuadé de ne pas me tromper. Je n’aime pas tirer des conclusions hâtives (enfin, pas tout le temps… pas là en tous cas) et on ne peut jamais être totalement sûr de rien en la matière alors je vais garder l’oeil ouvert. Guetter. Poursuivre ma quête. Parce que franchement, entre nous, tu ne trouves pas bizarre, toi, que je ne côtoie AUCUNE connasse (ni aucun connard, ne soyons pas misogynes) dans mon nouveau boulot ? Rien, nada, que dalle. Pas le début du bout de l’ombre de la queue d’un(e).

Surréaliste, je te dis.