Bye-bye(watch)

L’aventure aura duré trois mois. C’est plutôt court quand on y pense, surtout au prix du bidule.

Les choses avaient pourtant plutôt bien commencé, en dépit d’un a priori négatif : je n’en voyais guère l’utilité et j’avais l’impression que les utilisateurs en étaient un peu trop esclaves, à lever le poignet à tout bout de champ (donnant ainsi l’impression de ne pas être über-passionné de ce que leur interlocuteur raconte, mais c’est un autre débat). Mais j’avais décidé de reprendre le sport et de faire attention à mon alimentation, puisque ça avait marché par le passé (pas merci le confinement qui a tout foutu en l’air). Me voilà donc (re)parti avec une application pour compter les calories avalées et, naturellement, pour une précision maximale, il me fallait un système pour compter les calories dépensées. C’est ainsi que, dépassant mes réticences, je me suis décidé un beau jour d’hiver à faire l’acquisition d’une montre connectée dont le logo est une pomme croquée.

Déjà, je dois dire que je n’étais pas fan de la couleur du bracelet, si j’avais su j’aurais pris un autre bleu, mais passons. Je passe sur le confort tout relatif du susdit (un coup trop serré, un coup pas assez… mais après avoir utilisé d’autres bracelets, force est de constater que celui-ci n’était finalement pas si pire) pour en venir à l’objet. Alors oui, c’est un concentré de technologie, blablabla, mais les gars, nos téléphones sont, quoi, 100 fois plus puissants que les PC qu’on utilisaient il y a 20 ans, alors pas de quoi s’extasier non plus ! Et puis, « concentré » peut-être, mais dans un machin qui est finalement assez gros. Dès l’installation, un truc me chiffonne d’emblée : le design graphique de l’OS est bof. Pas ouf. Voire carrément bâclé. Certains verront ça « simple et épuré » là où je trouve ça simpliste et pas abouti. La gueule des « trophées » récompensant un objectif atteint donne l’impression qu’ils ont été faits sous Canva par un ado de 6e. La disposition des applis est grossière et j’ai eu toutes les peines du monde à m’y retrouver. Et les boutons ! Parlons-en des boutons. Déjà, pourquoi en avoir mis deux ? Ça fait une chance sur deux de choisir le mauvais pour lancer une action. Et cette molette, ah non, « couronne » pardon, énorme, pas pratique pour mes gros doigts et sur laquelle le gant de muscu appuie en permanence (parce que oui, c’était quand même pour le sport que je l’avais prise) et m’obligeant à la remonter sur l’avant-bras (pratique). Et puis pardon hein, mais l’appli « marche » qui est censée se déclencher automatiquement mais qui ne le fait que quand ça lui chante, c’est pénible. Parce que le machin est là pour te faciliter la vie, pas pour alourdir ta charge mentale. Ah j’aurais aussi aimé pouvoir personnaliser les vibrations du réveil, ne serait-ce que pour qu’elles soient un chouia plus fortes, mais non. Et je suppose que personnaliser la vibration selon le type de notification c’était trop demander aussi.

Au final, l’engin m’a permis de compter mes pas quotidiennement et de comptabiliser mes calories dépensées, qui, une fois collectées dans l’appli de suivi des repas, me donnait un bilan quotidien des entrées/sorties. C’était finalement tout ce que je lui demandais. Néanmoins, force est de constater que tout ça n’a servi à rien. Nada. Que dalle. Peau de zob. Toute cette démarche, combinée à la reprise du sport, devait me permettre, croyais-je, de perdre du gras. Le constat après trois mois est clair, net, précis, sans bavure ni appel : c’est raté. C’est même l’inverse qui s’est produit.

Bien sûr, la montre n’y est pour rien, elle n’est qu’un outil. Mais lorsque hier soir, par un malencontreux geste pourtant anodin, l’écran de ladite s’est retrouvé cassé par une boucle de ceinture rencontrée trop violemment, je me suis posé la seule question qui vaille (surtout au vu du prix de la réparation, correspondant peu ou prou au prix de la montre) : à quoi bon ? Bien sûr, j’aurais pu prendre une assurance pour bénéficier d’un tarif « avantageux » sur la réparation. Bien sûr, j’aurais dû coller une protection sur le machin pour éviter ce genre de désagrément. Mais merde. On paie tout ça suffisamment cher pour ne pas devoir encore ajouter des frais supplémentaires pour protéger le truc une fois sorti de sa boîte. Alors oui, c’est fragile. M’enfin on les achète pour s’en servir, pas pour les garder sous cloche !

Certes, je suis agacé, mais en définitive plus contre moi que contre la marque à la pomme. Parce que, dans le fond, je savais que ce produit ne me conviendrait pas, mais j’ai essayé quand même. Je me suis laissé influencer par de pseudo-besoins et quelques sirènes du marketing pour faire l’acquisition d’un truc dont je n’étais pas convaincu de l’utilité. Et dont trois mois d’utilisation m’ont confirmé que ce type de dispositif n’est définitivement pas fait pour moi.

Dont acte, je ne recommencerai pas !

2 commentaires sur “Bye-bye(watch)

  1. C’était quel type de montre et fournisseur stp ? Parce que je m’y intéresse mais sans réellement réussir à choisir ni même à me décider 😀 Ca fait du bien de te relire ici ^^ Ca me fait revoir un peu Lyon de mon Alsace 🙂

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