Ma semaine sans Twitter

Quand j’ai commencé ma cure, j’étais surtout animé par la curiosité. Qu’allais-je donc bien pouvoir faire de tout ce temps nouveau où je ne twitterais pas ? Allais-je ressentir un manque cruel prouvant que j’étais sujet à une dépendance forte ? Me sentirai-je frustré de ne plus avoir de nouvelles en temps réel de certains twittos que je suis ? Passerai-je à côté de l’information du siècle qui me rendrait inévitablement has been au bout de deux heures ?

Le premier bilan que je peux en tirer est le suivant : j’ai survécu. Sans difficulté aucune, nonobstant quelques moments de manque, moments qui n’ont généralement duré que quelques minutes. Le temps de retrouver une occupation et l’envie de connaître ce qui se passe sur la twittosphère s’est évanouie. Ce n’est guère une surprise : Twitter me sert essentiellement à remplir ces moments de vide que le quotidien ne manque pas de me fournir. Ces instants d’attente, où plutôt que de rester à rien faire, je me rue d’ordinaire sur l’oiseau bleu. Ces moments d’ennui aussi, où l’accumulation de tâches répétitives au bureau me pousse trop souvent à faire un break en compagnie des cui-cui, break qui à la faveur de la sérendipité qu’il suscite, dure parfois bien trop longtemps pour ne pas me déconnecter totalement de ma mission.

Pour autant, j’en suis encore à me demander à quoi j’ai consacré le temps nouvellement acquis. Pas plus de lectures, pas plus de farniente totalement déconnecté, pas plus de loisirs ni de sport. Rien, à vrai dire, preuve s’il en est que je pratique l’ubiquité avec naturel et que mon utilisation des réseaux sociaux se fait en parallèle à autre chose et ne constitue presque jamais une activé en soi.

Aujourd’hui, je reviens sur Twitter comme on reprend le chemin du boulot après une semaine de vacances : plus parce qu’il fait partie de mon quotidien que parce que j’y trouve un enrichissement personnel dont je ne saurais me passer. Je vais tres certainement faire un peu de ménage dans les gens que je suis, petite épuration qui me paraît salutaire. J’y passerai certainement moins de temps, tachant de me concentrer sur l’essentiel… Douce utopie ? Peut être…

Quoi qu’il en soit, pendant ma semaine d’abstinence, j’ai scrupuleusement noté tous les tweets que j’aurais pu écrire chaque jour. Tu as donc échappé à vingt-sept tweets si tu fais partie de mes followers. Dans ces vingt-sept, je râle à neuf reprises (je sais, c’est peu), je parle de mon stagiaire (car oui, j’ai un stagiaire de dix-neuf ans, ce qui le rend définitivement trop jeune même s’il devrait être pas mal dans quelques années) deux fois, remarque que je suis à deux doigts du burn-out mais que finalement, non, ce ne sera pas pour cette fois, constate que j’ai passé une belle journée jeudi contre toute attente, qu’aujourd’hui aussi c’est une belle journée comme tous les vingt-six février depuis ma naissance. Le reste est sans grand intérêt…

10 commentaires sur “Ma semaine sans Twitter

    1. Fiouuu, des challenges, j’en ai plein ! Mais comme à mon habitude, je vais juste me dire qu’il faudrait que je m’y mette et les reporter soigneusement à plus tard 😉

  1. Heu c’est ton anniversaire aujourd’hui ? BON ANNIVERSAIRE :o)
    Moi je suis sur twitter par intermittence, ça va, ça vient. Et puis j’oublie.
    Je RT le plus souvent les trucs qui me font marrer.

  2. Oups! J’ai loupé aussi! La lala la la laaaaaaaaa! Et un an de plus, un! Youhou!!
    Mais pour répondre à ta non-question: si tu as noté tous les tweet que tu auraisq pu faire au lieu de les écrire virtuellement, pas étonnant que tu n’aies pas gagné de temps durant tes journées! (c’était une réflection intelligente fournie par Anne-Amandine) ;o)
    Bises!

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