Ça n’aura échappé à personne, aujourd’hui, c’est la journée de la femme. Et vas-y que je te rebats les oreilles avec la difficile condition des femmes, pauvres petites choses fragiles et opprimées pour mieux mettre en relief le méchant vilain homme qui ne fait rien qu’à les battre, les violer et qui, comble du machisme, est plus payé !
Effectivement, partout dans le monde ou presque, la femme en chie plus que l’homme, au péril de sa vie (de merde) le plus souvent. Effectivement la femme est écrasée par des fondamentalismes qui font d’elles une pondeuse laitière tout juste bonne à procréer (de préférence un héritier mâle), à faire à bouffer et à fermer sa gueule, sans compter qu’elle doit généralement supporter son odieuse belle-mère. Effectivement elle est cantonnée dans des boulots subalternes (quand elle en trouve), sous-payés et à temps partiel pour que le petit chef qui la dirige (un homme, forcément) puisse mieux exercer sa pression mesquine. Effectivement, l’image de la femme n’est guère glorieuse, coincée entre la ménagère (de moins de cinquante ans) et la poule anorexique sur-maquillée perchée sur des talons improbables qui tente tant bien que mal de survivre au ridicule de la tenue so fashion que la pression sociale qu’elle veut bien accepter lui impose.
Effectivement. Est-ce que ça mérite une journée (fut-elle mondiale) et des tombereaux de marronniers journalistiques ultra-formatés pour autant ? Aujourd’hui, ce n’est pas la journée de la femme, c’est le jour de l’hypocrisie. Le jour où l’on fait semblant de se préoccuper des femmes, se donnant ainsi bonne conscience pour les 364 jours restants (365 les années bissextiles).
Il y a du boulot pour que la peur des femmes (qu’est-ce qui peut conduire à autant de haine vis-à-vis de l’autre moitié de l’humanité si ce n’est la peur ?) soit surmontée. Celle-ci semble être inscrite dans les gênes de la plupart des religions dominantes, comme si elle faisait partie de l’inconscient collectif, comme un héritage transmis de génération en génération… Mais qui assure cette transmission ? Qui éduque les enfants ? Qui leur inculque que la femme est un sous-homme ?
En guise de conclusion, j’invite à lire deux billets sur la question : Journée de la meuf et La fête à la connasse (tous deux écrits par des filles, je le précise avant de me faire jeter des pierres). De leur côté, les garçons ne sont pas en reste et se sont exprimés sur la question : L’Autre Fred, Chris et Tto (pour ceux que j’ai pu lire à cette heure).
Lost in contradiction 
Bon comme j’étais en vacances je découvre ton nouveau blog. Waou !!! Bravo c’est classe. Et coup de chance ce changement de plateforme car depuis mon retour je ne peux plus consulter les blogs sur tumblr.
Sinon pour la journée de la femme entre autre oui que d’hypocrisie.
Les billets des filles sont vraiment très bons ! On sent tout le bonheur qu’elles retirent de cette journée !
Et j’ai croisé dans mon escalier, une fausse blonde, ras la touffe, avec un chiot de je ne sais quelle petite race. Beurk. pour le journée de la femme, même si je défend leurs droits, je suis définitivement PD.